Ci dessus, souliers Bespoke par Aubercy Paris
Le marché de l’élégance masculine est en pleine effervescence et nous apporte son lot quasi quotidien de nouvelles maisons, de nouvelles offres et de nouveaux produits.
Nous vivons en effet depuis quelques années une période dorée pour notre secteur avec des offres de plus en plus qualitatives, des tarifs de plus en plus placés (l’effet de la multiplication des acteurs) et un choix devenu véritablement pléthorique.
Il est donc vraiment possible, aujourd’hui plus qu’hier, avec un peu d’éducation, de temps et de perspicacité, de s’habiller de manière très correcte (voire très pointue pour certains) sans pour autant dépenser des fortunes.
Au coeur de cette actualité particulièrement dense, nous avons isolé dix événements témoignant, selon nous, de la bonne santé et du dynamisme du marché du Menswear : dix bonnes surprises récentes de l’univers de l’élégance masculine classique choisies, vous l’aurez deviné, en toute subjectivité mais avec sérieux, comme cela est la règle dans ces colonnes.
C’est selon nous, l’un des événements marquants de l’année 2014 : le lancement, tant attendu et espéré, d’un prêt-à-porter Cifonelli qui soit enfin digne du nom de la maison et qui en respecte les grands fondamentaux stylistiques.
La première micro-collection Cifonelli prêt-à-porter dessinée par John Vizzone, ex patron du style chez Ralph Lauren et présentée en Juin à Paris a ainsi convaincu beaucoup d’observateurs qui attendent désormais avec impatience une collection complète pour cet hiver.
La non disponibilité hors d’Asie du magazine chéri des élégants du monde entier était en train de devenir une blague entre amateurs : trouver The Rake était en effet quasiment impossible jusque récemment et les frais d’envoi de ce très beau, et très lourd, magazine (parfois deux fois plus élevés que le prix du magazine lui-même), avaient fini par rebuter un grand nombre de gentlemen.
The Rake a finalement décidé au début de l’année, d’installer un bureau à Londres afin d’éditer une édition internationale qui est disponible, depuis quelques mois, partout en Europe. Alléluia.
C’est sans conteste l’une des excellentes nouvelles (et l’un des beaux succès) de ces derniers mois : le développement d’une ligne en prêt-à-porter de costumes (et de vestes) faits main par la maison napolitaine de Bespoke Formosa pour le compte du site No Man Walks Alone.
Créé et dirigé par un français installé à New York, NMWA propose une sélection très pointue de maisons et de produits pour connaisseurs à des prix placés. Une belle initiative et un beau rapprochement entre le Bespoke et le PàP dont devraient s’inspirer d’autres distributeurs.
Voilà une autre excellente nouvelle : le retour du Bespoke chez Aubercy avec l’installation rue Vivienne du talentueux bottier japonais Yasuhiro Shiota, transfuge de la maison Corthay.
Les premières formes ainsi que les premiers prototypes aperçus rue Vivienne sont en effet extrêmement prometteurs. A suivre de très près.
En cette période de promotion intense du « Made in France » (et d’exode massive de la production de souliers vers l’Espagne et le Portugal notamment), la belle maison Corthay se distingue fortement avec l’installation de sa nouvelle manufacture près de Cholet dans le Maine et Loire.
C’est donc désormais dans la région qui fut, autrefois, le haut-lieu de la production de mouchoirs traditionnels, que des souliers parmi les plus beaux au monde, seront désormais fabriqués. Cocorico !
Cette petite « pépite » napolitaine est à ce jour quasiment inconnue du grand public : pourtant cette petite maison familiale, spécialiste des cravates, des mouchoirs et des étoles propose des produits de qualité à des tarifs très accessibles.
Le lancement d’un magasin en ligne permettant de commander les très beaux produits maison serait, selon nos informations, imminent.
Un nom à retenir, assurément.
C’est le nom dont tout le marché parle actuellement : Eidos Napoli est une maison de couture napolitaine, qui fabrique chez Isaia et qui a pour ambition affichée de redéfinir le haut de gamme sartorial avec des produits d’excellente facture, intégralement entoilés, à des tarifs jamais vus sur le marché (1200 $ pour un costume, 850 $ pour une veste en moyenne).
Adriano Dirnelli, notre contributing editor, ne tarit pas d’éloges sur cette nouvelle pépite napolitaine encore très difficile à trouver (sauf aux USA). A suivre de près.
Découverte récemment par nos éditeurs au Pitti Uomo, cette petite maison florentine très confidentielle de souliers impressionne par la qualité de sa fabrication et le style indéniable de ses créations.
Une maison, à ne surtout pas confondre avec Doucal’s, qui devrait faire parler d’elle d’ici peu et dont nous allons suivre l’actualité de très près.
C’est la confirmation de l’année : Meermin, la marque de souliers propriété du groupe Albaladejo, n’en finit pas d’étonner par la qualité de ses produits et, surtout, par les tarifs pratiqués (150 euros en moyenne pour une paire, moins en période de soldes).
Une formidable porte d’entrée dans le monde du beau soulier et une jeune maison qui mérite tout notre respect.
Depuis que nous avons découvert les magnifiques cravates de chez Howard’s à Paris, le bouillonnant Frédéric Costa continue de nous faire plaisir à chaque saison avec de belles nouveautés et surtout, une qualité qui ne se dément pas.
Au menu actuellement : des twills de soie avec une très belle main et des grenadines de soie proposées dans de nombreux coloris.