Gentlemen,
on savait que Raymond Domenech, le seul entraîneur de l'histoire du football français ayant réussi le tour de force de se faire détester de tous (public, joueurs, médias) dans la victoire comme dans la défaite, avait des problèmes de communication et de gestion humaine de son vestiaire. Pas très étonnant quand on connaît l'arrogance de l'individu face aux caméras et ses analyses soit disant au deuxième degré, pas toujours très habiles (nous nous souvenons tous du fameux "sans les buts, nous étions les meilleurs !" après un match perdu).
Pourtant, habile, Domenech doit l'être pour tenir le coup aussi longtemps en étant haï par un tout un peuple qui le siffle copieusement à chaque apparition de son visage sur un écran géant ou à chaque annonce de son nom.
Et en ce qui concerne "l'autre" vestiaire, celui qui nous intéresse ici, c'est à dire les tenues officielles de l'équipe de France, on ne peux pas dire que l'homme (ou ses conseillers proches) fasse, une fois de plus, preuve de goût ni de culture.
C'est en regardant distraitement le match d'hier soir, que je me suis senti obligé de me faire l'écho de ces tenues ridicules que portent Domenech et son orchestre à la ville. Catastrophique.
Cette horrible costume signé Louis Féraud, décrit comme, je cite "Un costume réalisé par cette célèbre maison de haute couture, dans un tissu satiné, 100% laine vierge, très agréable au toucher et au porter, dans l'air du temps, moderne et fluide" (dixit la FFF).
D'abord je ne savais pas que Louis Féraud (marque allemande comme son nom ne l'indique pas) faisait dans la haute couture pour homme (la Grande Mesure donc ??). Et ensuite il suffit d'ouvrir les yeux pour ce rendre compte que tous les fondamentaux de l'élégance masculine sont bafoués par ces mises clinquantes et brillantes qui donnent l'impression que ces costumes viennent de passer 10 jours dans un nettoyage à sec bas de gamme.
Flusser nous a tous enseigné qu'une mise élégante doit attirer l'attention d'autrui vers le visage de celui qui la porte et PAS sur ses vêtements. La tenue de l'équipe de France créée l'impact exactement inverse : on est "éblouis" (au sens propre) par cette brillance outrancière du vêtement au détriment de la mise en valeur de celui qui le porte.
Quant à qualifier cette horrible cravate Bordeaux, je dois vous avouer que les mots me manquent... Médiocre, fade, mal choisie.
Alors Monsieur Domenech, de grâce, restez en survêtement, surtout si vous devez prendre une photo à côté de la Squadra Azzura italienne. Notre équipe nationale n'a vraiment pas besoin en ce moment de se faire humilier sur tous les plans.
A moins que vous n'ayez une incompréhension sémantique entre le lustre (perdu) d'une équipe nationale et le lustrage (actuel) de ses tenues.
Cheers, HUGO
