Chers amis, chers lecteurs,
Je ne suis pas le seul à le percevoir, ni le premier à le dire : le regain d'intérêt pour le style masculin classique prend de la vitesse.
Au-delà des chiffres et des statistiques, je vous parle ici de quelque chose de l'ordre du ressenti. Lorsque je traverse les rues parisiennes, j'ai le sentiment que la situation change, que ce soit en regardant les passants ou les affichages publicitaires.
Contrairement à ce que l'on observait il y a 10 ans, c'est-à-dire la renaissance du style classique, je crois que nous assistons à présent à une appropriation par les plus jeunes des codes de notre mouvement, et une diffusion à grande échelle des principes fondamentaux du sartorialisme.
Je pourrais me perdre en conjectures pour tenter d'expliquer ce phénomène, sans jamais approcher la vraie explication. Et sans doute le fonctionnement cyclique de la mode joue-t-il un rôle important là-dedans : il est probable que le costume, lui qui se réaffirme de plus en plus, soit à nouveau congédié dans 20 ou 30 ans par le grand public.
Cependant, nous savons que nous ne nous habillons pas pour la postérité, mais bien pour nos contemporains. Notre mission se joue ici et maintenant : c'est à nous qu'il incombe de représenter avec fierté - mais aussi avec mesure - ce mouvement sartorial qui commence à s'ancrer dans les mentalités. Oui, il est de notre devoir de le prolonger ; il est aussi de notre devoir de le faire sans tomber dans la caricature ou l'excès.
Aussi, à tous ceux qui nous demanderaient avec une pointe de sarcasme : "Et pour quoi faire ?", "Pourquoi devrais-je faire des efforts pour devenir élégant ?", "Qu’est-ce que j'y gagnerai ?" , je répondrai toujours la même chose : "Que perdez-vous à essayer ?".
Sur ces mots, l'équipe de Parisian Gentleman et moi-même vous souhaitons une excellente année 2024 : puisse celle-ci laisser une place, au milieu des grands maux qui déchirent notre époque, pour le Beau et la vraie élégance - celle qui rime avec exigence pour soi, et respect envers autrui.
A très bientôt chers lecteurs,
Léon