Après avoir passé le mois de décembre et le début de janvier aux USA (où nous avons eu la joie de rencontrer de nombreux lecteurs de PG à la faveur de deux événements de dédicace de mon livre à New York et à Atlanta), et après un passage éclair par Milan et Paris, nous avons participé, comme chaque année, à la version hivernale du plus célèbre salon consacré au style masculin au monde : le Pitti Uomo.
Comme à chaque édition depuis maintenant un an et demi, notre éditrice pour le Royaume Uni et les Etats Unis, Sonya Glyn Nicholson, nous prépare un article – à paraître dans les 48 heures – sur ce qu’il y a de bon (et de mauvais) à retenir de ce Pitti Uomo, 89ème du nom.
A titre personnel j’ai trouvé ce Pitti Uomo 89 un tantinet moins extravagant (toutes proportions gardées évidemment) que les précédentes éditions, ce qui n’est pas pour me déplaire. Car là où les esprits chagrins et les détracteurs de ce grand cirque du style masculin verront certainement un certain essoufflement, je pense, à contrario, que le Pitti est en train de se raffiner.
Les fashionistas de tout poil semblent en effet s’intéresser un peu moins à cette grand messe du style masculin même si, évidemment, nous avons vu ici et là des choses impossibles à porter dans la vraie vie, des hurluberlus exhibant sur leurs épaules la couverture de leur cheval ou des lunettes aux formes ridicules.
Comme nous recevons depuis hier beaucoup de questions concernant nos tenues pour ce Pitti, voici donc, une fois n’est pas coutume, le détail de ces dernières.
Nous avons mis à l’honneur, comme à notre habitude, nos tailleurs et artisans préférés avec, pour notre premier jour (de grand soleil) :
– Pour Sonya : un (fabuleux) manteau bespoke en cachemire vintage (Zegna de la fin des années 50) réalisé par l’incroyable tailleur Gianni Celeghin (installé à Legnano près de Milan), un costume croisé bespoke en laine Holland & Sherry réalisé par notre ami Luigi « Gigi » Dalcuore (dont nous reparlerons très prochainement dans ces colonnes), une chemise bespoke réalisée par le formidable atelier Siniscalchi à Milan et une cravate en cachemire de notre ami Howard’s à Paris.
– Pour moi : un (merveilleux) manteau bespoke en cachemire (Draper’s) réalisé par Cifonelli Paris, un costume croisé bespoke en laine « Intrepid Mouliné » de chez VBC réalisé par Gigi Dalcuore, une chemise IGN Joseph, une cravate de notre Marc Guyot national et des boots-derbys de l’atelier Norman Vilalta à Barcelone.
Pour notre deuxième jour (de forte pluie) :
– Pour Sonya : un manteau Stile Latino, un (sublime) blazer croisé bespoke (laine VBC) réalisé par Cifonelli Paris, un pantalon MTM en cachemire de chez Santandrea Milano, une chemise bespoke de chez Courtot Paris, une cravate de chez Liverano & Liverano, des souliers J.M Weston et des lunettes sur mesure en acétate de chez Bonnet Paris.
– Pour moi : un manteau Chesterfield bespoke en cachemire à chevrons (Draper’s) réalisé par A. Caraceni à Milan, un costume croisé bespoke Cifonelli Paris, une chemise et une cravate en soie shantung de chez Howard’s Paris et des souliers « Vendôme » de chez Corthay Paris.
Après ce Pitti Uomo 89, finalement toujours aussi passionnant, nous venons de prendre nos quartiers d’hiver pour deux mois à Naples (dans le merveilleux quartier de Posillipo) afin de visiter un par un les artisans tailleurs, chemisiers et bottiers qui feront partie de mon prochain livre, « The Italian Gentleman » (Thames & Hudson).
Mais ceci est une autre – très longue – histoire dont vous entendrez parler prochainement.
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Photo d’ouverture © The Storyalist
Photo 1 © Giacomo M Perotti
Photo 2 et 3 © Fabrizio Di Paolo
Photo 4 © Parisian Gentleman
Photo 5 © Lyle Roblin pour Parisian Gentleman
Photo 6 © Fabrizio Di Paolo
Photo 7 © Parisian Gentleman